Luciano Pavarotti

Publié le par Un Compositeur, Une Oeuvre

Luciano Pavarotti 

 
Luciano Pavarotti (né le 12 octobre 1935, à Modène (Italie) – mort le 6 septembre 2007, à Modène), ténor classique et un des chanteurs les plus populaires, non seulement dans le monde de l'opéra, mais aussi dans les multiples genres musicaux abordés au cours de sa carrière. De fait, célèbre pour ses concerts télévisés, l'un des Trois Ténors l'est aussi pour ses participations à des actions de charité (fonds en soutien aux réfugiés et à la Croix Rouge).
Sommaire
  • 1 Biographie
    • 1.1 Années 1960-1970
    • 1.2 Années 1980-1990
    • 1.3 Années 2000
  • 2 Les Trois Ténors
  • 3 Pavarotti and Friends
  • 4 Quelques anecdotes sur sa vie

Les Trois Ténors

Fils de Fernando Pavarotti, un boulanger chanteur à ses heures, et d'Adele Venturini, employée d'usine, Luciano Pavarotti a une sœur.

De sa première femme, Adua Veroni, il a trois filles (nées en 1962, 1964 et 1976) ; de sa deuxième épouse Nicoletta Mantovani, (première assistante/secrétaire), une fille naît en janvier 2003 : Alice (son jumeau n'a pas survécu).
Il est devenu grand-père en avril 2002.

Déjà opéré d'une tumeur en juillet 2006, hospitalisé à nouveau le 9 août 2007, il décède dans la nuit du 5 au 6 septembre d'un cancer du pancréas dans sa villa de Modène, réintégrée fin août et où des soins palliatifs lui furent prodigués dès lors.

Années 1960-1970 

Sa carrière à l'opéra débute concrètement le 29 avril 1961 avec le rôle de Rodolfo dans La Bohème, en Émilie-Romagne. Dès ce triomphe, Luciano Pavarotti commence à se faire un nom dans toute l'Europe. Les choses évoluent très vite lorsque, un certain soir de 1963, on lui propose de remplacer à pied levé le ténor Giuseppe Di Stefano : le public du Covent Garden de Londres est sous le choc. Luciano Pavarotti a relevé le défi de main de maître. La Scala de Milan lui ouvre ses portes en 1965 grâce au chef d'orchestre Herbert von Karajan à qui il dit tout devoir.

Il fait ses débuts aux États-Unis en février 1965 avec le Great Miami Opera aux côtés de Joan Sutherland. Peu de temps après, le 28 avril, il fait ses débuts à la Scala de Milan dans La Bohème, mais aussi dans Rigoletto un opéra où il campe le duc de Mantoue, grand séducteur de femmes, rôle qu'il reprendra à de nombreuses reprises durant sa carrière. Après une tournée élargie jusqu'en Australie, il retourne à la Scala où il ajoute Tebaldo à son répertoire, le 26 mars 1966, avec Giacomo Aragall en Roméo. Son premier Tonio prend place au Covent Garden, le 2 juin 1966. Le 20 novembre 1969, il triomphe dans I Lombardi alla prima crociata à Rome : c'est aussi son premier opéra enregistré et mis en vente par la suite ; il comprend aussi des airs de Donizetti et de Verdi. Sa notoriété éclate aux États-Unis le 17 février 1972, avec La Fille du régiment, au Metropolitan Opera de New York. Le maestro parvient à enchaîner avec une facilité déconcertante les neuf contre-uts de l'air « Ah! mes amis, quel jour de fête! ». Cette interprétation lui valut dix-sept rappels, ce qui est exceptionnel dans le monde lyrique. Dès lors, ce succès au Metropolitan Opera est une référence dans la carrière de Luciano Pavarotti et l'opéra est de nombreuses fois retransmis par la télévision. Ainsi sa diffusion, en mars 1977, dans Live from the Met telecat crée la plus grande audience jamais obtenue pour un opéra télévisé. Pavarotti gagne, parallèlement à ce succès, de nombreux Grammy Awards et disques d'or.

Années 1980-1990 

Au début des années 1980, il crée « The Pavarotti International Voice Competition » pour les jeunes chanteurs, et, à l'issue de chaque concours, il donne un récital où il chante avec les gagnants. Ainsi, en 1982, il chante sur des extraits de La Bohème et Un ballo in Maschera. Pour célébrer ses vingt-cinq ans de carrière, il invite les gagnants des concours en Italie pour un récital où il interprète des airs tirés de La Bohème, à Modène et à Gênes et ensuite, en Chine ; il termine cette tournée au Great Hall of the people à Pékin devant 10 000 personnes et reçoit un standing ovation pour les neuf contre-ut effectués avec aisance. Le troisième concours, en 1989, s'effectue sur des airs de l'Elisir d'Amore et Un ballo in maschera. Le vainqueur du cinquième concours accompagne Pavarotti dans un récital à Philadelphie en 1997.

Pour Luciano Pavarotti, l'année 1990 représente un tournant de sa reconnaissance internationale ; cela débute lors de la coupe du monde de football en 1990 en Italie, l'air « Nessun dorma » de l'opéra Turandot de Puccini devient l'air officiel du championnat mondial. Tout au long des années 1990, Pavarotti se produit dans de nombreux concerts « en plein air » ; ainsi, le concert de Hyde Park à Londres attire une audience record de 150 000 spectateurs. En juin 1993, plus de 500 000 spectateurs et plus d'un million de télespectateurs assistent au spectacle du maestro en direct de Central Park à New York.

Années 2000 

En 2002, Pavarotti se sépare de celui qui a été son manager pendant 36 ans, Herbert Breslin. La séparation, virulente, est suivie, en 2004, de la publication d'un livre de Breslin intitulé Le Roi et Moi, vu par beaucoup comme une œuvre en grande partie critiquable. Son habileté à lire la musique et à apprendre les rôles, sa conduite personnelle sont remises en question. Dans une interview en 2005 avec Jeremy Paxman sur la BBC, Luciano Pavarotti rejette l'idée selon laquelle il ne pourrait pas « déchiffrer » la musique, bien qu'il reconnaisse qu'il a parfois des difficultés à suivre les orchestres lorsqu'il interprète des rôles.

Il reçoit le Kennedy Center Honors en 2001 et détient actuellement deux records Guinness : un pour avoir reçu le plus de rappels (soit 165) et le deuxième, pour les meilleures ventes mondiales d'albums classiques (concert des trois ténors/record partagé avec Placido Domingo et José Carreras).

Le 13 décembre 2003, il se marie avec son assistante, Nicoletta Mantovani, qui lui donne des jumeaux, Alice et Riccardo nés à Bologne le 14 janvier 2003. Suite à des complications au moment de la naissance, seule Alice survit.

Pavarotti commence sa tournée d'adieu en 2004, à l'âge de 69 ans, en chantant, pour la dernière fois à travers le monde, les airs les plus connus et précieux de l'opéra. Pavarotti donne son dernier concert à l'opéra au Metropolitan Opera le 13 mars 2004 : il reçoit douze minutes d'ovation dans le rôle du peintre Mario Cavaradossi (Tosca de Puccini). Le 1er décembre 2004, il choisit les quarante villes dans lesquelles il effectuera sa tournée d'adieu, produite par Harvey Goldsmith.

Le 10 février 2006, Pavarotti interprète Nessun Dorma à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques d'hiver de 2006 à Turin en Italie. L'acte final de la cérémonie d'ouverture lui est réservé, sa performance reçoit ainsi la plus longue et la plus importante ovation de la nuit, par un public venu du monde entier. Cependant, notons que l'air avait dû être transposé un ton plus bas, vu son âge.

Il meurt des suites d'un cancer du pancréas le 6 septembre 2007 à l'âge de 71 ans .

Les Trois Ténors

C'est le 7 juillet 1990 que Pavarotti rejoint les ténors espagnols Placido Domingo et José Carreras pour former les Trois Ténors, le trio lyrique le plus connu au monde. Ainsi, pour fêter la coupe du monde de football qui se déroule en Italie, les trois ténors interprètent, devant les anciennes Thermes de Caracalla à Rome, les airs d'opéra les plus connus, sous la direction du grand chef d'orchestre Zubin Mehta. Ce concert est devenu le support audio lyrique le plus vendu au monde.

En 1994, les trois ténors se rejoignent à nouveau, toujours pour la Coupe du monde de football, cette fois à Los Angeles, devant plus d'un million de spectateurs et téléspectateurs, toujours sous la baguette du chef d'orchestre Zubin Mehta.

Et puis en 1998, année où la Coupe du monde de football s'est établie en France, les trois ténors choisissent la Tour Eiffel pour leur concert, sous un majestueux décor signé par le producteur Tibor Rudas. Ce concert se fait sous la direction du pianiste virtuose et chef d'orchestre James Levine. Ils sont en direct devant un public cent fois plus important que celui de Rome, soit deux milliards de téléspectateurs dans le monde entier.

Remarquons aussi que les enregistrements audios et vidéos de ces concerts ont été vendus en nombre largement supérieur à ceux des Rolling Stones ou d'Elvis Presley.

Pavarotti and Friends

Son tour de chant ne s'arrête pas aux majestueux concerts des trois ténors, loin de là. Luciano Pavarotti voue une grande partie de son temps aux concerts de charité et aux actions humanitaires. Ainsi, de 1992 à 2002, on peut compter jusqu'à sept concerts à portée humanitaire appelés Pavarotti and Friends. Tous ces concerts ont eu lieu en direct de la Piazza Grande de sa ville natale, Modène.

Cependant ces derniers concerts n'ont pas qu'une portée caritative ; ils permettent aussi à Pavarotti de s'exprimer dans un autre domaine que le sien : la variété ; il a chanté avec les plus grandes voix de ce monde Elton John, Céline Dion, Joe Cocker, Sting, etc., en tout, plus de 100 chanteurs, de tous horizons (jazz, gospel, rap, variété, et bien sûr, opéra). Par le biais de ces concerts, Pavarotti a permis à des millions de personnes d'entendre pour la première fois quelques-uns des plus grands airs d'opéra. Luciano Pavarotti est reconnu comme le premier ténor au monde à avoir réussi à si bien démocratiser l'opéra auprès du grand public.

Ces concerts étaient aussi pour Pavarotti une invitation au monde extérieur à venir dans sa ville natale ; il disait qu'il aimait transformer sa ville en « Hollywood italien ».

Quelques anecdotes sur sa vie

Bien que beaucoup de personnes attribuent la réussite de Pavarotti à sa bonne étoile, on peut aussi remarquer que sa vie fut souvent jalonnée d'obstacles. Dès l'âge de douze ans, Luciano Pavarotti a frôlé la mort : il avait attrapé le tétanos et était dans le coma. Lorsqu'il raconte cette anecdote, il dit que lorsqu'il a repris conscience, il a entendu des gens discuter autour de son lit. Ils disaient qu'il avait déjà reçu les derniers sacrements à trois reprises, que le prêtre reviendrait le lendemain, mais que, selon les médecins, il ne passerait pas la nuit.

Il y a eu ensuite tous ses problèmes de poids qui le complexaient fréquemment. Il est depuis l'âge de trente ans victime de surpoids, ce qui l'oblige à faire constamment des régimes à base d'eaux minérales et de fruits. Ces conditions lui posent souvent des problèmes. Ainsi, il a dû à plusieurs reprises subir des opérations aux genoux et au dos.

Luciano Pavarotti était réputé pour être un très bon cuisinier et lorsqu'on lui parle de nourriture, il dit qu'il doit tout cela à son enfance et notamment à sa mère surnommée « la Mamma ». Aussi, pour l'anecdote, lorsque Luciano Pavarotti se rendait dans des hôtels, il demandait à remballer la nourriture qu'il n'avait pas consommée. Quand on le lui rappellait, il qualifiait cette réaction « d'habitude de pauvres ».

La superstition est aussi une croyance qui occupait une partie de la vie de Luciano Pavarotti ; ainsi, lorsqu'il voyait un chat noir traverser le rue, il essayait de se persuader qu'il était blanc. Ses proches ont souvent confié aux médias que, lorsque Pavarotti arrivait sur scène, il avait un clou tordu en poche qu'il avait préalablement déniché sur la scène ou auprès des machinistes !

Le « maître des contre-ut » n'aurait jamais su déchiffrer de partitions de musique bien qu'il arrivait à suivre les orchestres. Il se justifiait en disant que, sans les partitions, il ne faisait qu'écouter les autres prestations (souvent par Enrico Caruso dont il a toujours admiré la voix exceptionnelle) et pouvait ainsi avoir une plus grande liberté d'interprétation sur scène et vocalement.

Enfin, un élément incontournable : son écharpe. Il s'agit certainement de « l'outil de travail » auquel il tenait le plus car, pour lui, cette écharpe faisait partie de sa vie depuis le début de sa carrière. Elle accompagnait donc le maestro à toutes les représentations.

Carlos Kleiber, chef d'orchestre, a dit de lui : « Quand Luciano Pavarotti chante, le soleil se lève sur le monde. »

Extraits classiques

"Nessun Dorma" . Les 3 Ténors
"Nessun Dorma" . Pavarotti en solo
"Caruso"
"Una furtiva lagrima"
Bono (U2) et Pavarotti "Ave Maria"
Sting et Pavarotti "Panis Angelicus"
"Fra poco a me ricovero" Lucia di Lammermoor
Joan Sutherland et Pavarotti "Brindisi" La Traviata
"La danza" Rossini
"Che gelida manina" La Bohème

Extraits pop

Barry White et Pavarotti "My first, my last, my everything" 
James Brown et Pavarotti
Queen et Pavarotti "Too much love will kill you" 
Lou Reed et Pavarotti "Perfect day"
Bryan Adams et Pavarotti "O sole mio"
U2 et Pavarotti "Miss Sarajevo"
Liza Minelli et Pavarotti "NewYork, New York"
Mariah Carey et Pavarotti "Hero"
Alex Britti, Joe Cocker et Pavarotti "You are so beautiful"
Zucchero et Pavarotti "Cosi celeste"
Céline Dion et Pavarotti "I hate you then I love you"

Sources:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Luciano_Pavarotti

http://www.youtube.com

Publié dans Interprètes (chant)

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J
Je suis allé jusqu'au bout comme promis, j'ai vu toutes les vidéos, en partie directement sur Youtube suite à un problème de son, mais je les ai toutes écoutées ; y compris celle avec la Carey, mais sur celle - ci, je reste toujours sur ma position. Pavarotti est un Grand Chateur, très Grand Chanteur, incomparable, doué dans tous les domaines, il n'y a rien à dire là-dessus. Je regrette cependant que dans sa biographie l'on ne parle pas de ses débuts, non pas comme ténor, mais encore avant où il était instituteur....On passe malheureusement sous silence les activités des gens célèbres avant qu'ils ne le deviennent... tout comme Alagna, pizzaïolo avant qu'il ne devienne ce qu'il est actuellement.Très bon article, en tout point magnifique !Continue, c'est un régal...Jj
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