Samuel Barber et Adagio pour cordes

Publié le par Un Compositeur, Une Oeuvre

Samuel Barber 

 

 

 

Samuel Osborne Barber (9 mars 1910 - 23 janvier 1981) est un compositeur américain auteur notamment d'un célèbre Adagio pour cordes..

Biographie 

 

Né à West Chester (Pennsylvanie), il commence à composer dès l'âge de sept ans. Il étudie au Curtis Institute of Music à Philadelphie avant de devenir élève de l'American Academy de Rome en 1935. L'année suivante, il écrit son quatuor à cordes en si mineur, dont il arrangera plus tard le second mouvement — à la suggestion d'Arturo Toscanini — pour orchestre à cordes sous le nom Adagio for Strings, puis pour chœur sous le nom d'Agnus Dei. Ce mouvement est devenu très populaire : il est utilisé pour les funérailles d'État et les services commémoratifs publics des États-Unis depuis la mort de Franklin Roosevelt. On peut l'entendre dans la scène finale du film Elephant Man de David Lynch, et il fut repris comme thème principal du film Platoon d'Oliver Stone.

La popularité de son Adagio a quelque peu occulté le reste de son œuvre. Aucune de ses autres pièces n'a connu le même succès, mais certaines sont régulièrement jouées et enregistrées. Toutefois, Barber est considéré comme l'un des plus talentueux compositeurs américains du XXe siècle. Il a évité les expérimentations de ses contemporains, préférant des harmonies et des formes plus traditionnelles. Son œuvre est mélodique et souvent décrite comme néo-romantique, bien que certaines de ses œuvres ultérieures, notamment le Third Essay for Orchestra et la Medea's Dance of Vengeance, fassent montre d'une utilisation magistrale d'effets percussifs, de modernisme et d'effets néo-stravinskiens.
Ses chansons, avec accompagnement de piano ou d'orchestre, comptent parmi les chansons les plus populaires du XXe siècle du répertoire classique américain. Elles comprennent une version de Dover Beach de Matthew Arnold , initialement écrite pour quatuor à cordes et baryton, les Hermit Songs d'après des textes irlandais anonymes des VIIIe siècle au XIIIe siècle et Knoxville: Summer of 1915, écrite pour la soprano Eleanor Steber et basée sur un texte autobiographique de James Agee, introduction de son roman A Death in the Family. Barber avait une bonne voix de baryton et, pendant quelque temps, a envisagé la carrière de chanteur professionnel. Il a réalisé quelques enregistrements, dont celui de sa propre chanson Dover Beach.

Sa Sonate pour piano, Op. 26 (1949), commandée par Richard Rodgers et Irving Berlin, a été interprétée pour la première fois par Vladimir Horowitz, première œuvre américaine d'envergure pour piano à être ainsi créée par un tel pianiste de réputation internationale.

Barber a également composé plusieurs opéras. Vanessa, sur un libretto de Gian Carlo Menotti (son partenaire professionnel et personnel), a été créé au Metropolitan Opera à New York. Acclamé par la critique et jouissant d'un grand succès populaire, l'opéra vaudra un Prix Pulitzer à son compositeur. À sa création européenne, il est accueilli plus froidement, cependant, et reste peu joué sur ce continent, bien que sa popularité se maintienne aux États-Unis.

Barber composera trois concertos pour instruments solos et orchestre, un Concerto pour violon (terminé en 1939), un Concerto pour violoncelle et un Concerto pour piano. Le Concerto pour piano a été composé à l'intention du pianiste John Browning, qui l'a créé le 24 septembre 1962, avec Erich Leinsdorf et l'Orchestre symphonique de Boston au Lincoln Center, à New York. Barber a également composé une œuvre virtuose pour orgue et orchestre, Toccata Festiva, pour le célèbre organiste Edward Power-Biggs au début des années 1960. L'Orchestre philharmonique de New York lui avait commandé un concerto pour hautbois, mais Barber n'en a terminé que la lente Canzonetta centrale avant son décès.

Parmi ses pièces purement orchestrales, on compte deux symphonies (1936 et 1944), une ouverture The School for Scandal (1932), trois essais pour orchestre (1938, 1942 et 1978) et, enfin, Fadograph on a Yestern Scene (1973). Il a également composé des œuvres chorales de grande envergure, dont The Lovers (1971) et les Prayers of Kierkegaard (1954), basées sur les écrits du philosophe danois Søren Kierkegaard.

Outre sa sonate, ses œuvres pour piano comprennent Excursions Op. 20, Three Sketches, Souvenirs et diverses autres pièces isolées.

N'ayant jamais été un compositeur prolifique, Barber écrit encore moins après l'échec de son opéra Anthony and Cleopatra. Sur un livret du cinéaste et metteur en scène d'opéra Franco Zeffirelli, l'opéra avait été commandé pour l'ouverture de la nouvelle Metropolitan Opera House du Lincoln Center for the Performing Arts en 1966. L'opéra a reçu un accueil plus favorable en 1975, lorsqu'il a été présenté dans le cadre plus intime de la Juilliard School avec le partenariat et la mise en scène de Gian Carlo Menotti, et a été enregistré par la suite.

Le compositeur est décédé à New York en 1981.

 

Adagio pour cordes 

L'Adagio pour cordes est une œuvre pour orchestre à cordes, arrangée par le compositeur Samuel Barber à partir de son premier quatuor à cordes. C'est l'œuvre la plus connue de Barber. Elle a été jouée lors des obsèques de la princesse Grace Kelly.

Composition

L'Adagio pour cordes provient d'un mouvement de son quatuor à cordes n° 1, Op. 11, composé en 1936. Il suit un premier mouvement brutal et très différent, et précède une courte reprise de cette musique.

En janvier 1938, Barber envoya le morceau à Arturo Toscanini. Le chef d'orchestre rendit la partition sans commentaire, et Barber, vexé, évita de le revoir. Toscanini lui envoya alors un mot par le biais d'un ami, disant qu'il envisageait de jouer l'œuvre et qu'il la lui avait rendue parce qu'il l'avait déjà mémorisée. L'arrangement de Barber lui-même pour orchestre à cordes fut créé par Arturo Toscanini avec l'orchestre symphonique de la NBC le 5 novembre 1938 à New York.

Le compositeur arrangea aussi le morceau en 1967 pour un chœur de huit solistes, sous forme d'Agnus Dei.

Analyse

L'œuvre utilise une forme d'arc : une mélodie ascendante semblable à une marche est inversée, étendue et soumise à des variations.

Le long flot de la ligne mélodique se déploie librement au sein de l'ensemble des cordes, par exemple, la première section de l'Adagio commence par la cellule mélodique principale jouée par les premiers violons, mais s'achève avec sa reprise par les altos, transposée en quinte. Les altos poursuivent une variation sur la cellule mélodique dans la deuxième section, les contrebasses restent silencieuses, y compris sur la section suivante. La section médiane étendue commence par le jeu principal des violoncelles dans une tessiture de mezzo-soprano. Au fur et à mesure que la section se construit, l'ensemble des cordes monte dans la gamme jusqu'à son registre le plus élevé, culminant dans un pic fortissimo-forte immédiatement suivi d'un silence. Une brève série de cordes élégiaques sert de coda pour cette partie de l'œuvre, et réintroduit les contrebasses. La dernière section est une reprise du thème d'origine, avec une inversion de la deuxième partie de la cellule mélodique, jouée à l'unisson par les premiers violons et les altos. La pièce se termine avec les premiers violons rejouant lentement les cinq premières notes de la mélodie dans un registre d'alto, soutenant la dernière note après un bref silence et la diminution progressive de l'accompagnement. L'adagio de Barber a quelques ressemblances avec l'adagietto de la Symphonie n° 5 de Mahler.

Vidéos

Orchestre :

Vocal (Agnus Dei) :

 

Sources:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_Barber

http://fr.wikipedia.org/wiki/Adagio_pour_cordes

http://www.youtube.com

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
J
Enfin un nouvel article et pas des moindres, Barber est un grand et son Agnus Dei est magnifique.Merci,Jj
Répondre